Le Comité de Normalisation placé par la Fédération Internationale de Football Association/Confédération Africaine de Football à la Fédération Congolaise de Football Association sera-t-elle en mesure de remplir la mission lui confiée? Celle de normaliser le football congolais en déliquescence durant plusieurs années?
S’il faut comprendre l’esprit de la FIFA/CAF, il est question d’insuffler un nouveau sang dans le football congolais. Aussi, pour y parvenir, faut-il des hommes nouveaux à même d’opérer une rupture avec le passé et ainsi mettre fin avec les mauvaises pratiques qui ont plongé notre football dans le gouffre.
C’est pourquoi, le football congolais qui avait écrit autrefois son nom en lettre d’or sur les annales africaines a périclité. Cela, pour avoir été laissé entre les mains des prédateurs-mercantilistes sans foi ni loi. Une cure de cheval était donc nécessaire pour ce faire.
Mais vouloir seulement changer les responsables de la FECOFA équivaudrait à changer seulement le chauffeur d’un bus pour continuer avec le même engin. D’où, il faut faire tabula rasa à travers tous les échelons du football congolais. Nettoyer du fond en comble les écuries afin de renouveler la classe des dirigeants avec de nouvelles têtes. Donner la chance aux hommes nouveaux et tourner la page de ceux qui avaient assassiné notre football.
Il ne servirait à rien de voir les auteurs de la déliquescence revenir, même par des personnes interposées… Leurs hommes-liges!
“ORGANISER LES ELECTIONS D’ABORD AU NIVEAU DES CERCLES”
Puisqu’il est question du redécollage du football congolais, il serait impérieux de commencer par la base. D’organiser les élections d’abord au niveau des Cercles Sportifs à travers toute l’étendue de la République. En partant des Territoires pour les zones rurales, et les communes pour les zones urbaines.
Aussi, mutatis mutandis, les Délégués de la Commission Électorale, déjà élus, feront-ils oeuvre utile en faisant élire les animateurs des Ententes Urbaines au niveau des villes, ceux-là mêmes qui constitueront le socle pour les élections des responsables et membres des Comex des Ligues Provinciales. Et pour cause?
A travers le choix des hommes nouveaux triés sur le volet, les Ligues Nationales auront la chance de connaître un renouvellement de la classe dirigeante afin de signer une rupture avec le passé.
Car, les hommes nouveaux qui seront choisis par les Délégués des Ligues avec les autres membres de l’électorat ne laisseront pas de places aux malfrats. Ceux-là même qui veulent jouer aux « resquilleurs » de mauvais goût à la FECOFA.
“ELECTIONS A LA FECOFA AU MOIS DE NOVEMBRE, UN DELIRE?”
Promettre aux férus du ballon rond congolais que c’est possible de leur donner un Comité Exécutif de la FECOFA digne de ce nom au mois de novembre prochain est un délire. Une vaste blague si l’on veut vraiment faire un travail sérieux susceptible de mettre le football congolais sur orbite pour son développement intégral.
Évidemment, la FIFA/CAF en avait décidé ainsi. Cela sans tenir compte des vraies réalités du football congolais. Sans tenir compte aussi du fait que des charognards avaient pris ce football en otage à tous les niveaux. Même la base était gangrenée.
L’opportunité offerte par la FIFA avec la Normalisation du football congolais doit être mise à profit pour pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie. Mais pour cela, il faut un timing conséquent. Le délai imparti par la FIFA est trop court pour réussir cette mission délicate de normalisation : commencer les élections à la base (Cercles Sportifs) pour terminer au sommet (FECOFA), en passant par les Ententes Urbaines et Provinciales. Il faudra y aller même pendant deux années. Et pourquoi pas trois, le temps d’observer?
Car, s’il faut que l’Etat fasse sa part, faut-il que les responsables du football qui seront élus soient aussi capables d’accomplir la leur. Sinon comment expliquer que les millions des dollars US déversés à la FECOFA par la FiFA n’aient servi à rien pendant plus de 20 ans? Et que le Centre Kurara Mpova commence à peine à vêtir de sa belle robe?
“ACCORDER À LA COMMISSION ELECTORALE DU TEMPS”
En bref, il est temps que le paysage footballistique de la RDC connaisse une vraie mutation. Une métamorphose avec le renouvellement de la classe dirigeante de la base au sommet à travers la participation électorale. Cela à quelques exceptions près! Il faut éviter donc, un travail bâclé réalisé à la hâte et à moitié.
Quitte à la FIFA/CAF d’assurer le financement de cette entreprise à travers son CONOR/FÉCOFA. A moins que Dieudonné Sambi, le Président du CONOR, qui veut se contenter seulement de faire élire de nouveaux membres du Comité Exécutif et s’en aller, en décide autrement. Mais la volonté des Congolais est de voir de nouvelles têtes prendre en mains la gestion du football congolais.